Feuillet du 23 février 2020
FEUILLET PAROISSIAL
LAMPE DU SANCTUAIRE : Gaby Breton
INTENTIONS DE MESSE POUR NOS DÉFUNTS
Dimanche 23 février à 9 :30
Émile et Yvonne Deblois – les enfants
Mercredi 26 février à 8:30
Huguette Cyr – parents et amis
Dimanche 1er mars à 9 :30
Robert Cadorette – Jeanne Cadorette
ÉVÈNEMENTS À L’AGENDA DE LA PAROISSE
11ième journée provinciale de réflexion en formation à la vie chrétienne. Depuis quelques années, le Pape François presse l’Église de partout dans le monde à revisiter en profondeur les manières d’être et de faire dans tous les secteurs de la vie pastorale. Cette conversion missionnaire prend une ampleur de plus en plus grande à travers tous les diocèses du Québec. Pour que cette recherche de nouvelles stratégies d’intervention soit féconde, il faut régulièrement prendre du temps de ressourcement et de réflexion afin de se laisser saisir par les appels pressants de l’Esprit. C’est pourquoi une 11e journée provinciale de réflexion en formation à la vie chrétienne est proposée mardi 25 février prochain de 9 h 30 à 16 h au Centre communautaire Richard-Gingras situé au 4503 chemin Saint-Roch nord à Sherbrooke (Secteur Saint-Élie).
Thème : « Non pas ce que je veux…- …Voici que je vous envoie »
Mercredi 26 février 2020: Mercredi des Cendres et début du Carême
Le Carême est une période qui dure 40 jours qui débute le mercredi des Cendres et se termine le jeudi de la Semaine Sainte, qui trouve son point culminant dans Pâques. La pratique du Carême est bien courante dans d’autres confessions religieuses, en l’occurrence chez les chrétiens protestants et les musulmans. Chez les catholiques, le Carême est une tradition liturgique qui coïncide avec une période de jeûne de 40 jours en guise de préparation à Pâques. Les trois piliers traditionnels de Carême sont le jeûne, la prière et le partage (l’aumône). Le jeûne est un des moyens de développer la maîtrise de soi, une aide à la prière. Le fait de s’abstenir délibérément du plaisir de consommer certains aliments et boissons et bien d’autres choses prédispose le coeur et l’esprit d’une personne à connecter avec Dieu, pour une intention de prière, en action de grâce ou de louange; ou encore à penser à d’autres personnes dans les besoins et à poser un geste de partage en leur faveur.
PAROLES DE DIEU DE CE DIMANCHE
1ière lecture : ( Lévites 19,1-2.17-18):
«Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.» «Tu aimeras ton prochain comme toi-même.»
Psaume 102(103) : «Le Seigneur est tendresse et pitié»
2ième lecture:(3,16-23) « Vous êtes un sanctuaire de Dieu et l’Esprit de Dieu habite en vous.»
Évangile: Matthieu (5,38-48):
«…afin d’être vraiment les fils de votre Père…, car il fait lever son soleil sur les méchants, et il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.»
Partage de la méditation du pasteur
AIMEZ VOS ENNEMIS
«Aimez vos ennemis», cette prescription de Jésus à ses disciples paraît, à première vue, paradoxale, contraignante, ou tout au moins comme une exigence surhumaine sinon irrationnelle. Elle se heurte aux limites de nos émotions humaines. À moins de faire preuve de naïveté et d’imprudence dans un monde, où l’agir humain semble rarement commandé par la loi de bonté. Comment et en vertu de quelle rationalité et de quelle éthique peut-on se résigner à aimer des êtres humains dont les attitudes et comportements représentent une menace à notre intégrité physique, psychique et spirituelle ? Qui sont-ils en fait ces ennemis qu’il nous est recommandé d’aimer, à l’inverse de leurs sentiments de répulsion et d’hostilité à notre endroit? Méchants, agresseurs, criminels, persécuteurs, peu importent les qualificatifs que nous leur collons, ce sont généralement des personnes de notre entourage immédiat ou non, dont les paroles, les comportements et les actes ne reflètent aucunement l’amour, ni la sympathie fraternelle. Ils sont ceux qui transpirent la haine, font du mal à leurs prochains, à cause du péché qui les rend esclaves. Ils représentent une menace permanente pour notre vie, notre santé, notre dignité humaine, nos intérêts et nos réalisations.
Jésus prescrit à ses disciples à l’égard de ces gens une ligne de conduite inédite, inspirée par son amour évangélique. Dans son entendement, ceux que nous désignons nos «ennemis» pour diverses raisons, ne sont pas moins nos semblables en tant qu’êtres humains créés à l’image de Dieu, même si celle-ci paraît dénaturée et méconnaissable chez eux, à cause de leurs actes répréhensibles et indignes qui déshonorent le Père créateur et ne reflètent guère en eux sa bonté divine. Ils ne sont pas, pour autant, moins des fils de Dieu que tant d’autres qui se déclarent « justes ». À cause précisément de leur fragilité, ces types de personnes ont plus besoin de notre amour, de notre présence empathique, de notre attention compatissante et notre miséricorde afin de pouvoir les aider à se libérer de leur condition d’infirmité et de détresse infernales à guérir des blessures parfois à la base de leurs comportements pathologiques.
Dans la perspective évangélique qui est celle de Jésus, le « aimez vos ennemis » n’implique nullement fermer les yeux et imposer la loi du silence et de complicité face à cette catégorie de gens fragiles, souffrant de graves infirmités dans leur vie, aux conséquences parfois dramatiques pour eux-mêmes, leurs prochains, leurs familles et la société entière. Au-delà de la dénonciation, condamnation et sanction requises et encourues à divers plans, Christ nous invite donc tous, comme chrétiens, à assumer pleinement notre co-responsabilité à nous sentir collectivement concernés par les efforts et les actions visant à prévenir, par notre témoignage d’amour compatissant et miséricordieux, la recrudescence du fléau de cette espèce d’êtres humains dans nos milieux de vie, nos familles et communautés.
Bernard Mutombo