Homélie du 4ème dimanche du Carême 2019

L’homélie du 4ème dimanche du Carême avec l’abbé Bernard Mutombo, à l’église Saint-Stanislas d’Ascot Corner, le 31 mars 2019.

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SUR LES TRACES DU FILS PRODIGUE EN QUÊTE D’AUTONOMIE.

1. Sont sur les traces du fils prodigue des milliers d’êtres humains, enfants, jeunes adolescents et adultes, filles et garçons de nos familles, centres d’agglomération urbains et ruraux. Et Ils ont pour dénominateurs communs d’être en situation de rupture, de contestation, de remise en question et de rejet des normes, valeurs de référence et codes de conduite, reçus comme héritage culturel et social des systèmes et institutions éducatifs, parentaux et religieux, devenus désuets et anachroniques à leurs yeux. Ils sont créateurs et initiateurs de leurs propres visions du monde, leurs modèles, systèmes et hiérarchies de besoins, de valeurs, modes de pensée, de fonctionnement et styles de vie, en prise avec l’univers mental et les langages de leur époque respective. Plusieurs parmi eux sont en quête de plus d’autonomie, de liberté, d’espace d’ouverture, d’épanouissement personnel, de sens de vie, bref de vie heureuse. D’un point de vue sociologique, ces groupes d’hommes et de femmes, jeunes et adultes appartiennent à des générations différentes aux dénominations diverses : sans emplois et sans-abris, itinérants, enfants de la rue sous d’autres cieux, baby bomeers, générations X,Y,Z… gangs de rue, motards, homosexuels, transexuels. etc…

2. Ce qu’il importe de souligner dans l’expérience et la démarche de l’enfant prodigue, c’est le double mouvement, d’une part de rupture et de départ à la recherche d’une plus grande autonomie de soi , d’autre part celui du retour sur soi et de prise de conscience de sa pauvreté radicale et de vulnérabilité, associé à la repentance qui l’amène finalement au changement d’attitude et à la décision salutaire de revenir au toit paternel pour implorer son indulgence et le pardon du père à cause de sa dérive et sa vie du désordre.
«Je vais retourner vers mon Père pour lui avouer mes égarements. »

3. Notons le regard que l’on pose ordinairement sur ces catégories de personnes et en particulier celui que le Père réserve à son «fils prodigue, mort mais revenu à la vie». Sans oublier celui du frère aîné sur son jeune cadet. Ce regard est souvent négatif, moins sympathique et discriminatoire et plein des préjugés et de jugements de valeur. Un regard de surcroit peu charitable et moins évangélique, car il dénote un manque d’amour et d’accueil à l’égard de la personne incriminée, que l’on voue à la marginalisation et à l’exclusion. Cette attitude est à l’opposé du regard du Père de l’enfant prodigue. Nous y reconnaissons le signe tangible du Regard bienveillant, empreint d’amour miséricordieux et d’accueil inconditionnels de Dieu et de Jésus son Fils envers tous les êtres fragiles et pécheurs, ces exclus périphériques, selon l’expression préférée du pape François, devront désormais devenir le point focal de notre accueil, de notre présence d’écoute et de nos secteurs d’engagement ecclésial et pastoral.

4. La bonne leçon à tirer de cette parabole de l’enfant prodigue, c’est qu’aucun être humain n’a le droit de désespérer d’amour miséricordieux de Dieu, notre Père dans sa bonté infinie. Et ce, quelles que soient ses folies et ses actes de révolte et de rebellion contre l’amour de Dieu et sa volonté salvatrice. Rejoignons, frères et soeurs, le fils prodigue, dans sa démarche de détournement de ses fautes et erreurs d’appréciation. La semaine prochaine, précisément vendredi 12 avril 2019, notre paroisse organisera une célébration communautaire du pardon et de la réconciliation pour permettre aux fidèles qui désirent terminer ce carême en état de pureté et de sainteté pour fêter, d’un coeur joyeux, la fête de la résurrection pascale du Christ, et de notre propre rédemption.

Bernard Mutombo
4ème dimanche de Carême, 31 mars 2019, Année C.
Homélie prononcée en l’église St Stanislas d’Ascot Corner, 2019.

 

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