Ne laissons pas ravir ni détruire la graine de la parole de vie semée en nous.

NE LAISS0NS PAS RAVIR NI DÉTRUIRE LA GRAINE DE LA PAROLE DE VIE SEMÉE EN NOUS.

1. Dans l’évangile selon Saint Matthieu de ce 15e dimanche ordinaire, Jésus recourt aux images tirées de l’univers agraire, terre, pluie, semence, fruit, afin d’expliquer à ses apôtres, l’importance la puissance et l’efficacité de la parole de Dieu, objet central de son annonce évangélique. Cette annonce, pareille à la pluie ou une graine tombée en terre, est une entreprise laborieuse qui exige certaines dispositions du coeur, de l’esprit de quiconque l’écoute, la médite et la comprend, pour produire de bons fruits en lui et dans sa vie. Il en va ainsi, aux yeux d’un agriculteur, de l’action bienfaisante tant attendue de la pluie sur son champ et ses semences, comme le souligne le prophète Isaîe dans la première lecture ( Isaîe 55,10-11).

2. Bien au-là des préoccupations de production et de rentabilité d’un fermier, Saint Paul s’applique dans son épitre à instruire les chrétiens de Rome au sujet de trésor caché dans la parole évangélique de Jésus qui leur a été annoncée. Il les exhorte à y demeurer ouverts et fidèles, même au milieu des épreuves douloureuses. Elle est dotée d’une puissance extraordinaire, celle de l’amour infini de Dieu de tendresse et de compassion. Aussi les encourage-t-il à s’y attacher avec un coeur de foi et d’expérance chrétiennes profondes. Dans cette optique, la parabole du semeur revêt tout son sens plénier pour le croyant chrétien qui écoute, comprend et se laisse éclairer et guider par la parole de salut de Jésus. Celle-ci l’aide à combattre et vaincre les forces intérieures et extérieures du mal, a même de contrecarrer la pleine manifestation de sa puissance libératrice et rédemptrice dans sa vie personnelle et ses divers engagements communautaire, ecclésial et professionnel.

3. Ce regard de foi et d’espérance. À mon sens, ouvre aux disciples du Christ la voie d’accès à l’horizon du salut, de la joie, de la paix et de la gloire de Dieu. Cela est aussi valable pour tous ceux qui se sentent écrasés sous le poids de toutes formes de croix de notre vie humaine : pauvrété, maladie, deuil, relations toxiques, blessures etc. « Il n’y a pas de coommune mesure, nous rassure saint Paul, l’apôtre des païens et des personnes en détresse, entre les « souffrances du temps présent et la gloire », l’amour, la justice, la paix et la joie de Dieu, autant des grâces et de richesses que Jésus nous a révèlées dans la bonne nouvelle de son évangile.

Bernard Mutombo

Homélie du 12 juillet 2020 , 15e dimanche ordinaire A

en l’église Saint Stanislas d’Ascot Corner ,Qc

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