L’homélie du 13e dimanche du Temps Ordinaire avec l’abbé Bernard Mutombo, à l’église Saint-Stanislas d’Ascot Corner, le 1er juillet 2018.

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 Jésus, témoin de l’agitation et des pleurs des gens suite au décès de la petite fille de Jaïre.

1.La parole de Dieu nous montre Jésus confronté, dans le contexte de son époque, aux réalités concrètes de la souffrance et la détresse d’une femme malade, souffrant depuis douze ans des hémorragies, une forme de leucémie en langage médical moderne, et au décès dramatique de la petite fille du chef de synagogue, un notable juif.( Mc 5,21-43) Ce sont là, de nos jours encore, des formes de plus dures épreuves de notre existence humaine ressentie comme limitée, fragile et tragique.

2. Contrairement aux conceptions et attitudes de ses contemprains et aux prescriptions de la société juive de l’époque, Jésus révèle dans la ligne du livre de sagesse que Dieu ne se réjouit guère de voir les êtres humains mourir. Par ses gestes de grande générosité et de bienfaisance envers la femme guérrie de ses hémorragies et de la petite fille rappelée à la vie, Jésus démontre et enseigne par des actes la supprématie que Dieu a établie et ne cesse de restaurer dans son œuvre créatrice de la vie sur la mort et la maladie qui la menace. La mort et la maladie sont percues et considérées, à son entendement, comme produits et résultats de la force satanique, hostile à bienveillance de Dieu envers ses créatures et en particulier envers l’homme créé à son image. Remarquons que Jésus parle de la mort au sens religieux, de la mort spirituelle qui est la perte ou destruction de la vie divine dans un être humain, ou encore un «sommeil», pour reprendre sa métaphore, que de sa propre mort physique, une des situations limites et tragiques de notre existence humaine.

3. Les textes de la parole de Dieu de ce dimanche ouvre des pistes de réflexion sur nos approches pastorales en matière de situations concrètes des maladies, de deuils et des funérailles chrétiennes. Nous sommes appelés dans ce contexte précis à nous inspirer des attitudes, des paroles, des gestes et des comportements fondamentalement libérateurs au double plan humain et spirituel des membres du peuple de Dieu en situation de détresse. Prière, imposition des mains, rencontre, attention, présence, paroles et gestes de tendresse, de compassion, de réconfort et de soutien. Contact physique, ne crains pas, crois seulement, ma fille, ta foi t’a sauvée, lêve-toi etc..

Predicamut, Sherbrooke dimanche, 30 juin 2018

13ème dimanche du temps ordinaire B -30 JUIN 2018 en églises sts Cajetan à Mansonville, Austin/Austin et Stanislas à Ascot-Corner.

Predicamut

 

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