Homélie de l’Ascension du Seigneur, 12 mai 2013

Homélie de l'Ascension du Seigneur, avec l'abbé Maurice Ruel, à l'église de la paroisse Saint-Stanislas d'Ascot Corner, le 12 mai 2013.

Il y a quelques années, un couple au début de la quarantaine se présente pour entreprendre les démarches en vue d’un mariage. Tous deux sont célibataires et l’un des deux, l’homme, me semble l’avoir toujours été. Comme je m’interroge sur l’âge un peu tardif pour vouloir se marier, l’homme me répond que l’idée de se marier ne lui était jamais venue tant que son père avait vécu. À peine avait-il fermé les yeux que l’idée de se marier commença à le préoccuper. Ce garçon vivait heureux sur une ferme avec son père et sa mère sans autre préoccupation que de s’occuper de ses parents. Il fallut que le père disparaisse pour qu’il décide de prendre sa destinée en main.  Cette histoire se répète souvent dans les familles alors que des enfants tardent à se prendre en main tant que les parents sont présents.

Aujourd’hui, nous nous souvenons de l’Ascension du Seigneur et nous constatons que Jésus s’est préoccupé de préparer ses disciples et apôtres à son départ vers le Ciel. Les sentant fragiles et préoccupés de leur avenir, Jésus leur avait fait une promesse : C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés dans quelques jours… Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. (Actes 1, 1-11) Nous retrouvons la même promesse dans l’évangile (Luc 24, 46-53)  Avec cette remarque importante à la toute fin du texte alors que Jésus venait d’être emporté au ciel, comme il le leur avait demandé, les disciples retournèrent à Jérusalem remplis de joie.

 

Alors qu’ils auraient dû devenir tout tristes de voir Jésus monter au ciel, les disciples sont tout remplis de joie. Dans cette attitude étonnante, je retrouve une similitude avec le «  jeune vieux garçon » dont je parlais au début. La joie de se prendre en main et de se savoir en confiance pour poursuivre la mission confiée.

J’aime bien la fête de l’Ascension, car c’est la fête de l’espérance chrétienne. Comme vous pouvez le lire dans l’introduction du Prions de ce jour : Contemplant les Apôtres qui regardent Jésus partir vers le ciel, je découvre que, comme croyants, nous sommes appelés à avoir les yeux tournés vers le ciel tout en ayant les deux pieds sur terre. Deux réalités qui ne s’affrontent pas, mais qui se complètent. (Jean-François Hamel, p. 2)  Dieu a tracé une route réservée à Celui qui est venu du ciel et qui y retourne en nous invitant à la rejoindre quand l’heure sera venue. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car Il est fidèle, celui qui a promis. (Hébreux 10, 23) Amen.