Nos églises font partie de notre patrimoine et il faut s’en occuper.

Comment se compare-t-on aux autres pays quand vient le temps de s'occuper de nos églises qui font partie de notre patrimoine culturel?

Saviez-vous qu'en Allemagne, les résidents paient entre 8% et 9% de leurs impôts aux églises ou aux communautés auxquelles ils appartiennent pour les entretenir ou pour parvenir à leur besoin? En 2016 seulement, le gouvernement allemand a collecté plus de 14 milliards de dollars en revenu pour les églises. À part les institutions de l’église, les fondations de bienfaisance et les clubs sportifs sont exonérées de l'impôt sur les sociétés.

D’autres pays européens ont des lois semblables pour aider les églises à maintenir leur patrimoine.

  • En Espagne, la loi permet aux citoyens de dédier un pourcentage de leurs impôts à l’Église catholique.

  • En Italie, les contribuables paient une taxe de 0,8% à une des églises de leur choix, soit à l’église catholique, à l’église protestante ou à une communauté juive. Si le citoyen le préfère, cette taxe peut aussi servir à aider d’autres projets d’aide sociale.

  • Au Danemark, l’Église évangélique luthérienne qui est l’église nationale du pays, reçoit du financement grâce à une taxe d’environ 1% imposée spécifiquement à ses membres ainsi qu’une aide additionnelle de 13% provenant directement du gouvernement.

  • La Finlande et la Suède aussi perçoivent des montants variant de 1% à 2% aux membres des églises. La Finlande redistribue aussi une partie des impôts collectés aux entreprises pour aider les communautés à maintenir les cimetières.

  • En Suisse, la plupart des 26 cantons perçoivent des taxes pour l’église. Dans certains cantons, les compagnies privées aussi doivent participer à l’effort collectif pour aider à maintenir leurs institutions religieuses.

Dans certains pays, les églises n’offrent pas de services à ceux qui ne paient pas. En Allemagne, on ne peut pas recevoir la communion ni d’autres sacrements si on ne veut pas participer financièrement.

En France, à cause de la loi sur la séparation de l’État et de l’Église, il leur est interdit de subventionner directement les diocèses, mais vu que la plupart des édifices religieux appartiennent déjà aux autorités locales, ces dernières doivent en assumer les frais de maintenance. La principale source de revenue pour les églises parvient des conventions fiscales locales, des collectes ou quêtes hebdomadaires ainsi que des legs testamentaires.

Ironiquement, en Autriche, après la deuxième guerre mondiale, une taxe de 1.1% fut maintenu afin de garder l’Église indépendante des pouvoirs politiques ! Cette taxe est obligatoire pour tous les catholiques.

Ici, au Québec, les églises ferment à un rythme effarant. Faute de moyens financiers pour subvenir à leur besoin, on doit les vendre ou les démolir. Depuis 2003, une église sur six a dû fermé ses portes.

Pour en apprendre d'avantages sur l'état des églises au Québec, vous pouvez consulter le rapport annuel du Conseil du patrimoine religieux du Québec pour les années 2015-2016 en cliquant sur le lien suivant: CPRQ 2015-2016

Références: 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Impôt philosophiquement dédicacé
https://en.wikipedia.org/wiki/Church_tax
http://www.lapresse.ca/actualites/
http://www.patrimoine-religieux.qc.ca/fr/publications/rapport-annuel