L’Évangile de Matthieu 18, 21-35 et la Vie Contemporaine
La parabole du serviteur impitoyable, décrite dans Matthieu 18, 21-35, est l’un des enseignements les plus poignants de Jésus sur la nature du pardon. En ces temps modernes marqués par des tensions omniprésentes, cette parabole trouve un écho particulièrement fort.
Pierre demande à Jésus combien de fois il devrait pardonner à un frère qui pèche contre lui. La réponse, “jusqu’à soixante-dix fois sept fois”, n’est pas littérale mais symbolise le pardon sans fin. Jésus illustre ensuite par l’histoire d’un serviteur à qui une dette énorme est pardonnée, mais qui, à son tour, refuse de pardonner une petite dette à un autre.
Dans notre ère de réseaux sociaux, les offenses sont amplifiées, les jugements instantanés, et la rancœur se propage rapidement. Nous sommes prompts à condamner et lents à pardonner. L’injonction de Jésus est d’autant plus pertinente : si nous sommes pardonnés pour nos nombreuses fautes, ne devrions-nous pas, à notre tour, faire preuve de miséricorde?
La parabole nous montre également que le pardon est autant un cadeau pour l’offenseur que pour la personne offensée. En pardonnant, nous nous libérons de la chaîne de la rancœur et de la colère.
La leçon de Jésus est claire. Dans une société où l’outrage est courant et la division est monnaie courante, embrasser la voie du pardon est non seulement un impératif moral mais aussi une nécessité pour la santé mentale et spirituelle. En pardonnant inconditionnellement, nous reflétons l’amour et la grâce qui nous sont si généreusement accordés.
Pierre JJ